C’était une de ces journées où Izzy aurait souhaité ne pas être sortie du lit. Déjà, comme il avait énormément plut la veille, en sortant de sa voiture et en marchant dans le parking pour franchir les portes, elle mit le pied dans une énorme flaque d’eau qui fut si profonde que même sa cheville en fit mouillé. Sans compté l’eau qui avait tôt fait de s’infiltrer sournoisement dans sa chaussure. En poussant un cri d’horreur et de rage, elle secoua rapidement sa jambe sous les rires d’Alex Karev, ce docteur à l’égaux plus prononcé encore qu’un paon auquel, bien malgré elle, Izzy avait un léger faible au courant de ces dernières années.
D’un rire sarcastique, elle lui dit d’une voix assez forte pour qu’il l’entende
«Aahah, oui, très drôle!» Avant de rouler ses yeux, de grogner en soupirant et de franchir les portes coulissantes de l’hôpital. Elle se dirigea rapidement sans croiser le regard de personne vers les vestiaires où elle se changea rapidement et alla directement par la suite au rapport pour savoir dans quel département elle serait affilié aujourd’hui.
Un sourire de dessina sur son visage lorsqu’elle su qu’elle allait être affilié au dispensaire Denny Duquette. Être dans cette unité la ravissait toujours puisqu’elle avait prit part à sa création en investissant ce que Denny lui avait légué comme héritage dans la construction de cette aile. Celui-ci lui manquait gravement à tous les jours, mais de se retrouver en ces lieux suffisait à rendre son coeur un peu plus léger à chaque fois.
Bien sur, là bas il n’y avait aucun cas véritablement lourds auxquels elle pourrait apprendre quelque chose de nouveau niveau médecine ...Y être ressemblait un peu comme des vacances pour un médecin comme Izzy. Elle aurait certes aimé avoir un peu plus d’action dans sa journée afin d’occuper chaque secondes son esprit mais elle accepta sans rechigner.
Elle se fondit vite dans le boulot en prenant en charge un patient qui venait d’entrer, la main en sang. Il s’était apparemment battu et ses jointures avaient dû heurter un peu trop fort la mâchoire de son assaillant. Celui-ci, d’ailleurs, ne semblait pas de tout repos. Izzy dû avant tout l’approcher doucement puisqu’il ne semblait pas prêt de se calmer à bouger ainsi en se frottant la main.
«Monsieur, calmez-vous ...Je m’appelle Isobel Stevens, je serai votre médecin. Laissez moi vous panser la main, ça ira mieux par la suite.» Et d’un geste lent, elle prit la main de celui-ci en la tamponnant légèrement sous les insultes incessantes de celui-ci. Elle avait du mal à bien faire son travail puis qu’il n’arrêtait pas de bouger son bras à chaque fois qu’elle tentait de toucher sa plaie. D’un ton un peu plus brusque cette fois ci elle arrêta tout mouvement en le regardant droit dans les yeux et lui dit
«Monsieur, laissez-moi au moins mettre un pansement sur votre plaie avant qu’elle ne s’aggrave et ensuite je vous lâcherai. » et celui-ci cessa immédiatement son mouvement en la regardant fixement dans les yeux à son tour. Elle avait été ferme, direct. C’était ce don il avait besoin à cet instant, il fallait croire, puisqu’il baissa par la suite sa tête en rougissant et en prononçant d’une voix ampli de culpabilité
«Pardon ...» Auquel Izzy sourit et dit «Non, ce n’est pas grave ...Ne bougez plus maintenant, et tout ira bien ...» Et elle continua de nettoyer sa blessure et fini par y mettre un pansement qu’elle serra assez fort pour ne pas qu’il tombe, mais pas trop pour ne pas qu’il comprime les articulations.
Elle avait fini avec ce patient, cependant, celui-ci se mit à lui raconter l’histoire de sa bataille. Il était saoul avec un ami et avait décidé de refaire une scène de Fight Club. Izzy dû se retenir pour ne pas rouler les yeux à l’écoute de ce récit, et sourit poliment en disant simplement
«Bon ...eh bien ne le refaites plus. Vous savez maintenant qu’une mâchoire c’est plus dure qu’ils le démontrent dans les films.» Elle jeta ses tampons et ses gants, lui sourit et dit «Vous êtes libres. Allez rejoindre votre ami maintenant.» Car il n’était pas rentré seul. Les deux idiots s’étaient présentés aux urgences par eux même, ensanglantés et amochés comme les deux acteurs de ce film. Quels imbéciles quand même ...
En ouvrant le rideau, son regard se posa directement vers une silhouette devant elle. Cette femme qu’elle ne devait pas avoir vue depuis deux ans déjà se trouvait à au moins trois mètres d’Izzy quand celle-ci ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne pu en sortir.
Elle s’avança donc lentement, le regard sérieux, le visage impassible et les poings fermés puis se posta devant celle-ci, les mains sur les hanches. Elle resta ainsi quelques secondes à la regarder droit dans les yeux, la mâchoire serrée et lui lança une tirade de question d’un débit rapide et sec
«Où étais-tu? Pourquoi ne m’as tu pas appelé? Pourquoi tu n’as donné de nouvelle à personne, uh?» Et elle la poussa légèrement pour ensuite rigolé et l’enlaça très fort dans ses bras, les larmes aux yeux.
«Meredith Grey, ne me fait plus jamais ...JAMAIS ça! Compris???» Et elle serra très fort le tissus du pull de son amie entre ses doigts comme si au fond d’elle, elle avait peur qu’elle ne disparaisse une nouvelle fois sans lui donné de préavis.