C'était une journée des plus ordinaires. Il était environ huit heures trente du matin et je venais tout juste de prendre mon service. J'étais arrivée quelques minutes auparavant à l'hopital et j'ai enfilé ma tenue de travail puis je me suis dirrigé vers le planning des opérations pour voir lesquelles étaient prévu aujourd'hui. Personnellement je n'en avais aucune de prévu à part si bien évidemment un cas d'urgence se présentait mais cela on ne pouvait jamais le prévoir à l'avance surtout dans ma spécialité. Le planning de mes collègues en revanche étaient déja très chargé. Les blocs étaient pratiquement déja tous plains pour la journée.

Je m'apprétait à commencer mes consultation quand j'aperçu une fillette d'environ dix ans, je dirais assise à quelques pas du tableau. Elle semblait être seule. Ce qui est étrange pour une fille de cet âge dans un hopital. Elle n'avait pas non plus l'air bien. Aussi je m'approche près d'elle. J'avais l'impression de la connaitre pourtant je n'en étais pas sûre.

- Bonjour, tu es toute seule ?

En la regardant de plus près j'ai tout de suite remarqué qu'elle avait l'air d'avoir froid. Elle tremblait visiblement un peu. Ce qui était le plus étrange c'est que cette petite fille semblait avoir les lèvres de couleurs bleus. Je n'avais jamais vu cela auparavant. Elle était aussi bien pâle à mon goût. Ce qui n'était pas très normal à mon goût. Je sentais qu'elle n'allait pas bien, bien que je ne sois pas specialiste des enfants.

- Je peux t'aider ?

J'essayais de l'aborder le plus doucement du monde pour ne pas qu'elle se braque immédiatement. Les pédiatres et psychologues disent que les enfants jugent les medecins au premier regard et si on s'y prend mal avec eux dès le premier instant, jamais ils ne se confiront à nous.

En écoutant cette petite fille, je compris vite que sa maman devait être l'un des chirurgiens au bloc en ce moment vu qu'elle attendait qu'elle sort. Alors pour commencer, je lui demande qui était sa maman pour voir selon le planning si son intervention allait durer longtemps ou non.

- Tu peux me dire qui est ta maman ? Je pourrais comme ça te dire si son intervention va durer longtemps ou non.

Plus je regardais cette petite fille et plus je me disais qu'elle n'allait visiblement pas bien. Cela se voyait physiquement. Ses lèvres étaient de plus en plus bleu. Elle disait qu'elle avait faim et il n'est pas bon d'avoir faim quand on est deja malade. Aussi je lui proposa de l'accompagner à la cafeteria du personnel.

- Si tu as faim, ça te dirais de venir avec moi à la cafeteria du personnelle de l'hopital. Je n'ai pas pris de café ce matin et je t'avoue que j'en ai bien besoin. Tu en profiteras pour manger quelque chose egalement.

Il est vrai que je n'avais pas pris de café avant de venir à l'hopital. Je n'avais pas eu temps. Et j'espèrais ainsi gagner la confiance de cette petite surtout qu'elle commençait à se confier à moi en me parlant de qu'elle souffrait. C'etait visiblement une maladie qu'elle avait et ce n'etait pas passager. Et elle semblait avoir déja hospitalisé plusieurs fois et avait peur que cela ne recommance. Je me mis à sa hauteur pour lui parler.

- Et là comment tu te sens ? Tu respires mieux ? Ton coeur bat moins vite ?

J'essayais d'y aller en douceur avec mes questions. Mon premier reflexe avait été de vouloir tout de suite l'examiner mais je ne pouvais pas lui dire ça si brutalement surtout qu'elle avait peur. De plus je suis gynécoloque, même si au debut j'ai appris la medecine général, ça serait plutot à un de mes collègues de l'examiner.

Je n'ai pu m'empecher de sourire lorsque cette petite fille expliqua en detail l'intervention que faisait sa mère. Elle semblait s'y connaître. Et oui c'est ça être la fille d'un médecin, on apprends la médecine dès qu'on est tout petit.

- Et bien dis donc tu connais par coeur ce que fait ta maman. C'est bien. Je ne l'as connais pas vraiment. Je connais son nom mais c'est tout. Nous ne travaillons pas dans le même service. Moi je suis gynécoloque-obstetricienne, c'est à dire que je met au monde les bébés. En effet ta maman est loin d'avoir fini son intervention, donc on peut largement aller manger quelque chose en attendant.

J'étais ravie lorsque cette petite fille me dit qu'elle voulait bien venir à la cafetaria avec moi mais je n'étais pas du tout rassuré par le fait qu'elle disait qu'elle respirait mal. Je n'osais donc pas lui demander de se lever, j'avais peur qu'elle fasse un malaise. Mais je ne savais pas trop quoi faire.

- Et quand tu as comme cela du mal à respirer, tu peux marcher ? Et qu'est ce qui peut te soulager ?

Soudain je me souvenais que je ne connaissais même pas le nom de cette petite fille et que je ne lui avait pas dit le mien. Vu que son état m'inquietait j'avais oublié "ce detail".

- Mais au fait pardon je ne t'ai pas dit comment je m'appelais. Je suis le docteur Montgoméry. Mon prenom est Addison. Et toi quel est ton prénom ?

Je compris que cette petite fille n'était pas du tout proche de sa mère. Elle ne semblait pas s'occuper d'elle. Ce qui devait être très difficile surtout avec sa maladie. Quand on est malade on a particulièrement besoin d'affection et rien ne remplace l'affection d'une mère. Mais je ne fis aucun remarque à ce sujet pour ne pas la blesser sur ce sujet qui devait être sensible. Je me contentais dire.

- Oh je vois...

Je l'a remercia de son compliment sur mon prénom et je le lui rendu. Puis comme je voyais qu'elle avait du mal à se lever, je mis mes mains autour de sa taille et la tira légèrement pour l'aider. Puis je ne la lacha pas, j'avais beaucoup trop peur qu'elle s'écroule.

- Je te remercie, tu es adorable. Rachel est un prénom très jolie aussi.

Rachel semblait être très courageuse. Elle voulait lutter contre son coeur et donc contre sa maladie pour ne pas qu'elle prenne le dessus. Cela peut etre exellent de penser comme cela. ça aide psychologiquement mais il ne faut pas non plus trop lutter. Il ne faut pas se mettre en danger en forçant. Ce qui me faisait peur qu'elle ne fasse.

- Il ne faut pas que tu te forces trop non plus tu sais, c'est bien de vouloir que ton coeur ne gagne pas mais il faut prendre soins de lui aussi.

Je voyais qu'elle était faible, même sa voix l'était et elle tenait sur ses pieds. Il était impossible qu'elle aille jusqu'à la cafetaria. Et il y avait justement à deux pas de nous des fauteuils roulant. Aussi j'eu l'idée de lui proposer d'en utiliser un.

- ça te dit de rouler en fauteuil jusqu'à la cafet'. Tu verras c'est très amusant. Je te pousserais evidemment.

Puis elle commença à me parler qu'il lui fallait un pace maker et qu'elle demanderais conseil aupres de son medecin de Paris.

- Tu sais il y a des medecins ici aussi très gentil et aussi competant que ton médecin de Paris. On peut aussi leur demander conseille.